Sujet / Construction d’une passerelle piétonne enjambant la Seine.

Inversion du schéma statique / Les ponts de Paris fonctionnent presque tous en compression, leur schéma statique en coupe pousse leur tablier vers le haut. Les piétons s’éloignent de l’eau. Leur stabilité et robustesse supportent parfaitement leurs usages de ponts carrossables.

Pour cette passerelle piétonne nous avons inversé le schéma statique : la matière travaille en traction. Cet inversement en induit un autre, celui de sa forme. Le tablier constitué de câbles tendus se rapproche de l’eau, et encourage de nouveaux usages : on s’y arrête et s’y assoit. Le système structurel crée ici de l’usage.

Tendus entre les berges par des ressorts, les câbles d’acier génèrent un maillage sur lequel sont enfilées des perles en béton. La traversée de la Seine peut se faire de deux façons. Une traversée directe à l’image d’une passerelle himalayenne. Une zone de flânerie, conçue comme une place urbaine légèrement concave et incurvée. Les emmarchements s’apparentent aux tribunes d’un amphithéâtre offrant une perspective nouvelle –au raz de l’eau- sur Paris.

Passerelle sur la Seine – Archtriumph
Concours d’idée international « Archtriumph », « Paris Bridge + Crossing », 1er Prix
François Marcuz graphiste, Arnaud Malras ingénieur